PATRIMOINE
LONGCHAMP : un peu d’histoire
Son patrimoine ancien réunit le château, un ancien manoir des Chartreux de Dijon datant de 1621, avec ses deux pigeonniers et un bâtiment de ferme (aujourd’hui salle des fêtes), une église reconstruite en 1841, une fontaine située devant, inscrite à l’inventaire des bâtiments de France.
Longchamp doit tout particulièrement sa réputation aux Faïenceries de Longchamp créées par Jean Phal en 1832 et qui cessera définitivement ses activités en 2009. Mais aussi au Lycée polyvalent Henry Moisand.
La Faïencerie de Longchamp
L’entreprise est encore principalement une tuilerie/briqueterie lorsqu’elle est rachetée en 1880 par les frères Charbonnier (Robert et Marcel) tous deux ingénieurs agronomes. Ceux-ci vont orienter la production vers la faïence fine avec l’assistance d’ingénieurs anglais et faire de cette entreprise l’une des huit grandes faïenceries de l’hexagone fournissant les grands magasins parisiens (Printemps, Galeries Lafayette, Samaritaine, etc ) et provinciaux et exportant vers l’étranger, tout particulièrement les Etats -Unis, le meilleur de sa gamme.
Au plus haut de son activité la faïencerie a employé jusqu’à 280 personnes, longchampois principalement, mais aussi habitants des communes avoisinantes. Cependant la hausse des coûts de production, la concurrence de plus en plus sévère des pays étrangers et le changement des modes de vie ont eu raison de cette activité industrielle. Celle-ci est certes encore satisfaisante en 1984 lorsque la société est vendue à un tiers par les frères Moisand, héritiers de Robert Charbonnier. Elle survivra encore 25 ans, à régime progressivement réduit, avant de cesser toute activité en 2009.
La Villa Le Chardenois
C’est l’exemple parfait de ce qu’il est convenu d’appeler une « maison de fabrique » pour parler de ces maisons d’habitation jouxtant les bâtiments industriels d’une entreprise et destinées à la fois à héberger les propriétaires, et à accueillir aussi fastueusement que possible les clients les plus importants. Elle fut construite en 1920 par Gaëtan Moisand et son épouse Hélène Charbonnier qui en confièrent la conception à un jeune architecte dijonnais visiblement très imprégné des tendances nouvelles de l’art déco dans l’entre-deux guerres. L’œuvre la plus caractéristique de la décoration intérieure est constituée d’une série de quatre vitraux représentant l’histoire de la céramique à travers le monde.
La Villa est restée propriété de la famille des fondateurs. Elle ne se visite pas, mais elle reste accessible au public soit à l’occasion des Journées du patrimoine et des expositions de vieilles faïences organisées en coopération avec l’association Longchamp d’Antan, soit par le biais de la location.
Le Lycée polyvalent Henry Moisand
C’est à l’initiative de la faïencerie que fut créé en 1946 un centre d’apprentissage destiné à former les employés des industries et artisans du monde de la céramique. Les élèves étaient alors hébergés et nourris au château, mis gracieusement à la disposition du Ministère de l’éducation nationale, de même que les locaux et les techniciens de l’entreprise qui assuraient l’enseignement professionnel.
Avec le temps, cette situation a beaucoup évolué. Le nombre d’élèves est passé de 30 à 200, l’établissement est devenu national et s’est beaucoup diversifié, puisque les métiers de l’Art et du Design sont venus s’ajouter à ceux de la Céramique.
Le lycée est ouvert au public chaque année au printemps avec son opération « portes ouvertes » et chaque automne dans la cadre des Journées du patrimoine.
Cliquez sur ce lien pour accéder au journal d’informations et d'échanges
de la famille MOISAND-CHARBONNIER: http://moisand.unblog.fr